me my workds and I

Comme 72 % des jeunes blondes diplômées de l’IHECS, ma vie « active »* a démarré en agence de pub, transformée en cours de route en agence média. J’y ai géré la promotion des réseaux sociaux pour de grandes marques dans à peu près tous les secteurs, secteurs qui ne m’intéressaient pas plus que ça au demeurant, même pas du tout pour être honnête. J’ai continué quelques années à me niquer les yeux derrière des tableaux Excel infinis et des outils de reporting soi-disant révolutionnaires. Puis, comme 67 % des jeunes blondes approchant de la trentaine, j’ai un matin remis toute ma vie en question devant mon bol de granola équitable.

Il fallait que je m’extirpe de la croûte de l’âge pour embrasser la jeunesse éternelle. J’ai donc tout envoyé paître pour rejoindre mon amour d’adolescence, un magazine un peu trash, un peu cliché, un peu salace. Et dans mes souvenirs, très drôle. Pendant deux ans, j’ai persiflé entre les lignes, inondant les canaux digitaux de VICE Belgique de contenu forcément « cool », nécessairement « edgy ». Mais vous savez ce qu’on dit, sur le fait de réaliser ses rêves ; on est souvent déçu. Alors, comme 52 % des blondes désillusionnées qui dépensent des fortunes en crème anti-âge, j’ai sauté sans filet dans le grand vide du freelancing.
YOLO, comme disaient jadis les jeunes.

Copywriter, je réponds maintenant à ceux qui me demandent ce que je fais dans la vie. Si les sourcils levés sont peut-être dus à ma langue qui pédale dans la phonétique casse-gueule, non, non, je ne m’occupe pas des copyrights, mdr. Je réfléchis. Je tapote. Je ponds. Je relis. Je traduis. Je fluidifie. Je corrige. Je travaille le texte.
Bref, j’écris. Pour moi, pour les autres surtout. Pour vous, peut-être. Des papiers sur des produits que je ne teste pas, des articles de blog pour des marques lifestyle qui mourront demain, du contenu web pour des entreprises qui greenwashent sans rougir, des baselines uniques pour des clients aux USP identiques, des scripts pour des vidéos souvent décevantes, etc., etc.

So, here is the deal** : si vous avez besoin de mots, j’en ai plein dans la tête, entre les mains et derrière les yeux. Il suffit de demander (avec un soupçon de politesse et d’humour, c’est toujours mieux). Promis, je ne vous ferai jamais l’affront de proposer « crafted in small batches in ou Brussels atelier » comme punchline pour attirer le client — sauf si vous insistez pour faire comme tout le monde, bien entendu. Ah oui, et contrairement à ce que tout ceci peut laisser penser, j’y mets du corps et du cœur, vous savez.

* Les guillemets ont leur importance, puisque 1/je privilégie toujours l’oisiveté 2/je milite pour un usage éclairé des guillemets français.
** Oui, je me débrouille aussi en anglais. Je peux être votre traductrice, du néerlandais/anglais vers le français (pas l’inverse). Do not hesitate, comme on dit.